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mardi 1 juillet 2008

Grand Corps Malade


Récemment je me suis mit a écouter grand corps malade, je n’aurais pas imaginé que j’allais aimer ce genre de musique, je pensais que ça ressemblait a du rap, mais je me suis planter en beauté, ça m’a rien a voir en fait, c'est plus des poèmes avec un fond musical, ce qui fait la force du slam a mon avis c’est surtout 2 choses, les textes magnifiques, et la voix profonde du chanteur, il a une voix envoutante, il a eu un accident grave il y a quelques années, les médecins lui ont dit qu'il ne pourra plus marcher, il s'est battu pendant 2 ans et a fini par y arriver avec une volonté de fer et une détermination a toute épreuve, il a cette capacité d’embarquer les gens qui l’écoutent dans son propre monde, je n’arrête pas d’écouter les 2 albums depuis une semaine en boucle, la musique met en valeur les textes d’une force incroyable, ils ont même été utilisés pour le bac français en France, je vous met celle que je préfère de toutes, le choix a été difficile mais elle a une musique excellente et le texte est prenant :


"je ne connaissais pas paris le matin"


J'ai pris mon réveil de vitesse et ça c'est assez rare
Je me suis levé sans lui, sans stress, pourtant je m'étais couché tard
J'ai mis Morphée à l'amende. En plus dehors y a un pur temps
Pas question que la vie m'attende, j'ai un rendez-vous important
Ce matin mon tout petit déj' n'a pas vraiment la même odeur
Ce matin mon parking tout gris n'a pas vraiment la même couleur
Je sors pour une occasion spéciale que je ne dois pas rater
Ce matin j'ai un rencard avec un moment de liberté
C'est qu'après pas mal d'études et quatre ans de taf à plein temps
Je me suis permis le luxe de m'offrir un peu de bon temps
Plus d'horaires à respecter, finies les semaines de quarante heures
Finies les journées enfermé, adieu la gueule des directeurs
J'ai rendez-vous avec personne, à aucun endroit précis
Et c'est bien ça qui cartonne ! Écoute la suite de mon récit
Aujourd'hui, j'ai rien à faire et pourtant je me suis levé tôt
A mon ancienne vie d'affaires, j'ai posé un droit de véto

C'est un parcours fait de virages, de mirages, j'ai pris de l'âge
Je nage vers d'autres rivages, d'une vie tracée je serai pas un otage
Un auteur de textes, après un point je tourne la page
Pour apprécier demain et mettre les habitudes en cage

Je sais pas où je vais aller je me laisse guider par mon instinct
Fasciné par cette idée je kiffe tout seul c'est mon instant
Le soleil me montre la direction, ne crois pas que j'enjolive
C'est un moment plein d'émotion... attends, j'avale ma salive
Je veux checker les éboueurs et aux pervenches rouler des pelles
Y a du bon son dans la voiture quand j'arrive Porte de La Chapelle
Alors je m'enfonce dans Paris comme si c'était la première fois
Je découvre des paysages que j'ai pourtant vus cinq cent fois
Je crois que mon lieu de rendez-vous sera cette table en terrasse
Café-croissant-stylo-papier, ça y est tout est en place
Je vois plein de gens autour de moi qui accélèrent le pas
Ils sont pressés et je souris car moi, je ne le suis pas
Je connaissais pas Paris le matin et son printemps sur les pavés
Ma vie redémarre. Pourtant on peut pas dire que j'en ai bavé
La route est sinueuse, je veux être l'acteur de ses tournants
C'est mon moment de liberté, je laisserai pas passer mon tour, non

C'est un parcours fait de virages, de mirages, j'ai pris de l'âge
Je nage vers d'autres rivages, d'une vie tracée je serai pas un otage
Un auteur de textes, après un point je tourne la page
Pour apprécier demain et mettre les habitudes en cage

Puis je vois passer une charmante dans un beau petit tailleur
Elle me regarde comme on regarde un beau petit chômeur
Quand je la vois elle esquive et fait celle qui ne m'a pas calculé
Je réalise avec plaisir que socialement j'ai basculé
Il est lundi dix heures et j'ai le droit de prendre mon temps
Mon teint, mon ton sont du matin et y a personne qui m'attend
Y a tellement de soleil qu'y a que le ciment qui fleurit pas
Il est lundi onze heures et moi je traîne dans Ris-Pa
Loin de moi l'envie de faire l'apologie de l'oisiveté
Mais elle peut aider à se construire, laisse-moi cette naïveté
Puis de toute façon j'ai mieux à faire que me balader dans Paname
Dès demain je vois des enfants pour leur apprendre à faire du slam
Je connaissais pas Paris le matin, voilà une chose de réparée
Je sais pas trop ce qui m'attend, mais ce sera loin d'une vie carrée
Moi j'ai choisi une voie chelou, on dirait presque une vie de bohème
Mais je suis sûr que ça vaut le coup, moi j'ai choisi une vie de poèmes

3 commentaires:

Anonyme a dit…

vous avez tout à fait raison, ses textes sont superbes, it is wise and simple!
mon préféré c'est "les voyages en train", j'adore!

Carissima.

Anonyme a dit…

ces textes sont tellement réaliste que c'est touchant

ma prefere est celle avec le train mais je ne connais plus le titre

ulyssen a dit…

@ carissima : merci elle est pas mal aussi :)

@ koikoi : elle s'appele 'les voyages en train' ^^