THALATOUNE

Hier soir je suis allé regarder le dernier film de Fadel JAZIRI « THALATOUNE » a l’africart, le film étant suivi par un débat avec le réalisateur, la salle été comble, que dire du film en lui-même, personnellement il m’a laissé un sentiment mitigé, techniquement et même si je ne suis pas un spécialiste j’ai beaucoup aimé, le film tranche avec les films tunisiens habituels par les angles utilisés, la sonorité est très spécifique, le jeu des acteurs et dans l’ensemble assez réussi, j’ai particulièrement apprécié l’acteur qui a joué Belgacem CHEBBI, a ma grande surprise, c’est comme ca que je m’imaginais le personnage quand je l’ai étudié, il reflète une grande sensibilité, a fleur de peau, j’était par contre un peu déçu par Tahar HADDED que je voyait plus charismatique, le personnage de BOURGUIBA et aussi très intense dans le film et a mon avis c’est un des rôles les plus difficiles a jouer, vu l’aura du personnage, j’ai trouvé que l’acteur s’en ai très bien sorti.

Le film comme l’a dit son réalisateur n’est pas un documentaire sur l’histoire, mais plutôt une vision de cette périodes charnière et dont découle tout ce que nous vivons jusqu'à aujourd’hui, le réveil de sentiment nationaliste, la prise de conscience d’une certaine élite de culturels, un des moment les plus forts pour moi c’est pendant les manifestations ou les gens hurlaient leurs refus d’être naturalisés français, et dire qu’aujourd’hui des certains sont prêt a tout pour un passeport, le film été entre coupé par des images d’archives, recolorés, pour le réalisateur il s’agit de laisser reposer un peu le spectateur et lui permettre de réfléchir, le film dégage une très grande tension est c’est vrai que c’est bien de pouvoir respirer un peu.

Apres le film le débat a été assez intéressant avec des interventions de personnes sur le film et les réponses de Mr JAZIRI, toujours a l’écoute, je n’ai pas pu rester jusqu'au bout je le regrette un peu.

A mon avis pour se faire son avis mieux vaut voir le film, dans l’ensemble très intéressant a mon avis.

Synopsis:

Ce film relate le combat de trois jeunes amis, qui sont devenus de véritables mythes dans la société tunisienne: Mhamed Ali El Hammi, fondateur de la première organisation ouvrière autochtone ; son cousin Tahar Hadded, militant opiniâtre de la liberté et des droits de l’homme, précurseur du Code du Statut Personnel, qui, par ses écrits, a invité l’ensemble du monde musulman à réformer la condition de la Femme dans la société ; et Belgacem Chebbi, qui a renouvelé la poésie, réfléchi à la posture du poète et à son engagement et instauré un rapport nouveau à la langue. Tous trois connurent, dans l’indifférence générale, un destin tragique. Ce film, dont les évènements se déroulent entre 1924 et 1934, dévoile un pan entier d’une société conservatrice, réactionnaire, insensible au renouveau, recroquevillée sur elle-même, attachée à ses privilèges qu’elle défend contre toute réforme avec une rare cruauté et un raffinement remarquable

Source : http://www.cinematunisien.com/films-tunisiens/detail-206.html